Le Château de Mont-Saint-Pont va entamer une nouvelle vie

Nous avons réalisé une rénovation complète du Château de Mont-Saint-Pont, une ancienne bâtisse abandonnée pendant près de 60 ans. Le bâtiment accueille désormais deux parties distinctes : d’une part, la résidence privée de Geoffrey, administrateur de G-Line Construct, et de Vanessa, architecte du projet ; d’autre part, les nouveaux bureaux de G-Line Construct.

Ce projet a été étroitement suivi par les habitants de Braine-l’Alleud ainsi que par les magazines locaux.

Notre travail a été présenté dans quatre publications différentes :

  1. Le magazine mensuel de la Confédération Construction Nationale, « Construction ». Chantier sélectionné pour la région Wallonne.
  2. La DH des sports du 25/06/2021
  3. Espace vie de Juillet 2021
  4. Sudpresse du 29/06/2021

 

Architecte : Vanessa Hagen, AAVH

Photographes : Catherine Linkens et Amiral Production

 

À l’abandon depuis plus de 60 ans, le Château de Mont-Saint-Pont, à Braine-l’Alleud, est en train d’être complètement rénové et va entamer une nouvelle vie. Particularité de ce projet, le maître d’ouvrage est…l’entrepreneur qui réalise les travaux : notre membre G-Line Construct. Et l’architecte, son épouse Vanessa Hagen (AAVH SPRL). Ce chantier fait la part belle à la durabilité et a recours à la géothermie

Située au nord de Braine-l’Alleud, cette formidable bâtisse a été érigée à la fin du 19e siècle, en 1898. Elle a hébergé le propriétaire Gustave Gérard-Tasson, fondateur des anciennes filatures de Braine-l’Alleud, jadis très développées et reconnues dans la région, et sa famille. Ils y ont habité une trentaine d’années. La demeure a ensuite changé de propriétaires à quelques reprises. Depuis les années 60, le site était inhabité. Pillé, il est devenu, au fil des décennies, un endroit insalubre.

Coup de cœur

La suite, elle a démarré par un coup de coeur. Celui d’un couple d’entrepreneur/architecte résidant à deux pas de là.

Et qui a détecté le potentiel du bâtiment et a voulu faire de ce petit château son nouveau cocon familial, comprenant aussi une partie professionnelle annexée. « Habitant dans le quartier, nous connaissions très bien les lieux. Nous avons effectivement eu un coup de coeur et avons acheté le bien début juin 2021. À la moitié de ce même mois de juin, les travaux commençaient.

Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien et d’encouragement de la part de nombreux Brainois et non-Brainois. Il faut dire que mon épouse et moi-même sommes très fiers de valoriser ce patrimoine en lui donnant une seconde vie », indique Geoffrey Graci. Qui s’est donc lancé dans cette belle aventure avec son épouse pour façonner ce joyau brabançon, selon leurs goûts.

Lors de notre visite, fin décembre, la première question paraissait donc évidente. Un tel projet mêlant vie privée et professionnelle : un beau défi mais pas trop audacieux ? « Je ne retiendrai que du positif. Nous avons déjà travaillé ensemble sur plusieurs projets. La différence ici était qu’il nous appartenait.

Je pointe deux gros avantages. Nous avons davantage osé et nous avons été très efficaces au niveau administratif et de la gestion du dossier d’exécution du chantier. Je dispose aussi d’une équipe multidisciplinaire et je n’ai pas dû faire appel à de la sous-traitance pour le gros-oeuvre, la toiture ou les techniques spéciales.

Ce qui m’a fait gagner du temps. Bilan : les travaux de la bâtisse principale seront bouclés en huit mois au lieu d’un an et demi, timing minimum requis pour un chantier de cette ampleur. »

Durabilité

La rénovation et la restauration respectent davantage l’environnement que la démolition/reconstruction. Rénover et restaurer ce patrimoine « oublié » a donc été un choix logique et écologique pour les nouveaux propriétaires. L’accent a été mis sur l’aspect durable, et ce à plusieurs niveaux tels que le réemploi de matériaux (anciennes briques, différentes pierres, menuiseries…), la réflexion énergétique, le travail avec des filières locales… « Au niveau circularité, dès le démarrage du gros-oeuvre, nous avons recherché et trouvé des portes de la fin du 19e siècle chez un antiquaire, de même qu’un corps de cheminée en pierre et d’autres pièces. Il faut savoir que le bâtiment était totalement vide, il n’y avait que les murs et pas d’accès au premier étage. »

Au rez-de-chaussée, dans le grand hall d’entrée, au sol, se trouvait une belle frise décorative en mosaïques. « Nous l’avons complètement démontée pour la restaurer. C’est un travail très minutieux qui demande un précieux savoir-faire. J’ai encore ici aussi pu compter sur le talent présent dans mon équipe multidisciplinaire », souligne Geoffrey Graci.

L’accès au niveau supérieur, occupé par les chambres et salles de bains, est désormais possible grâce à la réalisation d’un escalier coulé en place, qui donne un cachet supplémentaire à l’intérieur des lieux. Pour l’anecdote, de l’étage, on aperçoit au loin le Lion de Waterloo. « Le bâtiment est parfaitement axé sur la Butte du Lion. C’était important à l’époque de s’implanter en fonction des repères visuels. »

Isolation

Dans une telle habitation, se pose bien évidemment aussi la question de l’isolation. « Au départ, nous pensions utiliser la coulisse existante dans la façade pour insuffler l’isolation. Mais cela n’a pas été possible. Nous avons réalisé quelques sacrifices sur d’autres postes pour permettre une bonne isolation. Beaucoup de sortes d’isolants ont été utilisés. Ils ont été collés ou projetés (murs, sols, plafonds…). Nous avons aussi résolu des ponts thermiques dans certaines pièces, notamment à la cave, ce qui renforce l’isolation», explique encore Geoffrey Graci.

Géothermie

Autre particularité de ce projet : le recours à la géothermie avec la société Climadrill. Des puits de forage attirent d’ailleurs l’attention aux alentours de la bâtisse. « Ce système va alimenter des pompes à chaleur en cascade, pour le chauffage et le refroidissement par le sol, l’eau chaude sanitaire et les radiateurs en fonte. Le foreur a eu du mal à réaliser les forages car le sol ici est plus dur que la normale. Cela n’a pas été simple mais un tel sol a aussi l’avantage d’avoir d’excellents coefficients. »

Les projets liés à la géothermie, surtout pour des particuliers, ne sont pas légion en Wallonie. Outre l’aspect financier, l’entrepreneur y voit d’autres raisons. « Contrairement à la

Flandre, la Région wallonne est très pauvre en cartes géologiques.

Cela s’est confirmé dans cette zone du Brabant wallon Brainel’Alleud/ Waterloo. Ici, par exemple, le foreur ne savait pas très bien sur quoi il allait tomber en forant. Mais ce système est une solution verte, durable et à très long terme. »

Façades et toiture

Signalons encore que les façades ont été complètement restaurées. Les bandeaux horizontaux à la chaux ont été refaits à l’ancienne, un vrai travail d’artisan avec l’aide technique de Reynchemie. « La restauration des façades a été possible grâce aux traces du passé et aux photos d’époque qui ont servi de modèle. Nous avons pu refaire les bandeaux à l’identique. » Enfin, les équipes de G-Line Construct sont aussi intervenues au niveau de la toiture. « Il n’y avait qu’un pignon et ma section toiture a rajouté un « grand chapeau mansardé ». » Tous ces travaux de rénovation et restauration avancent à la vitesse grand V. Et la famille pourra normalement prendre possession des lieux, au mois de mars. « C’est une expérience formidable et très enrichissante ! Grâce à notre synergie et la multidisciplinarité au sein de mes équipes, cela a représenté un gain de temps énorme et des soucis en moins ! », conclut Geoffrey Graci.

(Article du magazine mensuel de la Confédération Construction Nationale, « Construction »)